Et si on lisait ?

Et si on lisait .... un Poulpe ?

En ce qui me concerne, le premier. Il était temps. Et devinez lequel ?

#165

"Le Poulpe : Allons au fond de l'apathie" (1998)

Philippe Carrèse

Éditions Baleine

Gabriel Lecouvreur, alias Le Poulpe, fonce vers Marseille. Là-bas, un terroriste islamiste a été abattus, un autre esten cavale. C'est en tout cas ce que les médias crient sur tous les toits. Sur place, le détective iconoclaste comprend vite que la vérité est ailleurs.

Le Poulpe est une série fameuse.. Il était grand temps que je m'initie et que je comble mon inculture ! Le volume sur lequel je suis tombée - qu'une copine m'a prêté, pour être plus exacte - est signé Philippe Carrèse. Magnifique !

Je dois dire que si j'ai souri aux galéjades, si j'ai apprécié le ton décalé, si je retiendrai la scène d'anthologie de l'accident de voiture, si j'ai eu la plaisante illusion de rencontrer en personne le libertaire Philippe Carrèse à travers "son" Poulpe - et rien que pour ça, je ne regrette pas -, je reste tout de même un peu déçue. En attendais-je trop ? Sans doute. Mais j'ai trouvé l'intrigue affaiblie par de trop grosses ficelles, et la narration hybride ne m'a pas convaincue : 1ère ou 3eme personne ? N'aurait-il pas fallu choisir?

Bref, pour rester dans le ton du Poulpe, je dirais que ce volume-ci ne casse pas quatre pattes à un polar.

En tout cas, pour affiner mon regard, je lirais bien le texte par lequel tout a commencé - celui de son instigateur Jean-Bernard Pouy ("La petite écuyère a cafté"). Et celui d'un de ces grands noms qui ont suivi, comme Didier Daeninckx ("Nazis dans le métro"), ou de Frank Pavloff ( "Un trou dans la zone"), histoire de saisir un peu quelle bible a constitué ce projet littéraire collectif unique et stimulant.

D'autant que ce projet a été relancé cette année au printemps, autour de Gabriella, la fille du Poulpe.

Avis aux amateurs. Et aux curieux.