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Et si on lisait ... un polar dystopique ?

  • Photo du rédacteur: Audrey Sabardeil auteur
    Audrey Sabardeil auteur
  • 11 déc. 2024
  • 1 min de lecture

Chronique #189


"Paris district zero" (2024)

Jérémy Bouquin

(TheMelmacCat Éditions)


La France n'est plus ce qu'elle était. La crise l'a fait basculer et un pouvoir autoritaire entend remettre de l'ordre. Sam, l'héroïne, doit se montrer prudente : la morale établie réprouve celles qui lui ressemblent. Toujours est-il que pour survivre, elle doit continuer de travailler. Être détective privée n'est d'ailleurs pas le job le plus sûr qui soit. Et encore, elle ignore dans quelle affaire elle vient de mettre les pieds ...


Jérémy Bouquin pose sa caméra - car le roman est très visuel - dans un monde post-apocalyptique et s'éclate à créer des scènes dignes de films d'actions à grand renfort de blasts et de passages à tabac.

Le scénario est âpre - une dystopie n'est pas un long fleuve tranquille - et l'écriture l'est aussi : ici, on écrit comme on parle. Il s'agit d'être juste dans les dialogues. Et ce monde ne s'embarrasse pas de fioritures. Alors le texte non plus. Néanmoins l'auteur a su créer certains personnages qui redonnent foi : mes faveurs vont à Serge, le cinéphile humaniste.


Ce polar d'anticipation ne plaira pas à tout le monde : l'évasion qu'il propose est implacablement sombre et l'action prime sur la littérature. Le style rêche peut dérouter. Mais à gratter un peu, le roman interroge ce qu'il reste d'humanité dans notre société. Et il reste du boulot !



 
 
 

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