Nouveau roman : ça avance à grands pas !
- Audrey Sabardeil auteur
- il y a 7 heures
- 2 min de lecture
Le premier jet est terminé. C’est toujours un moment étrange, un peu suspendu. On pourrait croire que c’est une fin — mais non, c’est le vrai début d’un tout autre travail. Celui qui s’écrit avec moins d’élan, mais plus d’attention, une exigence plus resserrée sur le texte.
J’ai passé ces derniers jours à corriger sur écran tout ce que l’œil repère le plus facilement : fautes d’orthographe, virgules mal placées, répétitions, maladresses de vocabulaire, problèmes de temps… Un premier grand ménage numérique.
Puis j’ai imprimé une version papier, reliée, à la boîte de reprographie la plus proche. Un objet que je peux annoter, griffer, corner. C’est désormais mon document de travail pour la deuxième phase de correction — celle où je lis tout à voix haute, armée de mon implacable stylo rouge. Aucune bienveillance quand je suis mon propre prof de français !
À cette étape, je traque les formulations bancales, les incohérences de fond, les respirations mal placées. Je barre, je flèche, j’élague. Je coupe dans le gras, j’affine. Sans pitié.
Une fois cette étape terminée (plusieurs jours seront nécessaires), je reporterai chaque modification dans le fichier numérique. Ce sera ensuite l’heure d’une nouvelle impression papier — propre cette fois — pour la toute première lecture extérieure : celle de Muriel, mon amie-sœur et bêta-lectrice de la première heure. Depuis mes tout premiers textes, elle accepte de lire avant tout le monde. Elle me dit ce qui va, mais surtout ce qui ne va pas. Avec franchise, toujours, et sans la moindre complaisance.
Je me souviens encore de ses mots après avoir lu Cargo Blues :
"Là, tu tiens un vrai bon roman." Une phrase simple, mais que je n’oublierai pas. Espérons qu’elle soit aussi enthousiaste pour ce nouveau projet…
Le titre reste secret, le genre aussi — je peux seulement vous dire que ce ne sera pas un polar marseillais cette fois. Un autre ton, un autre décor, d’autres voix à faire entendre. Mais toujours la même envie : vous embarquer.

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