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☑️ Validé ! 🥂

  • Photo du rédacteur: Audrey Sabardeil auteur
    Audrey Sabardeil auteur
  • 28 sept.
  • 3 min de lecture

Ces derniers jours ont marqué une étape importante : mon dernier manuscrit vient d’être validé par mon éditrice.


Tout a commencé par une nouvelle – celle qui avait remporté le prix Albertine Sarrazin – elle-même inspirée par un reportage d’Élise Lucet. L’envie de donner plus d’ampleur aux personnages, la conviction que ces voix méritaient d’être entendues plus longuement, m’ont conduite à me lancer dans l'écriture d'un roman.


Ce projet m’a obligée à m’éloigner de mes terrains habituels. J’ai passé des semaines à me documenter, à lire, à fouiller Internet. J’ai notamment dévoré 'Le Grand Quoi" de Dave Eggers, le récit âpre d'un enfants-soldat, mais aussi des sources historiques, géographiques, des rapports de l'ONU et du Commissariat aux Réfugiés. En effet, mon prochain roman est ancré au *Soudan du Sud et au Kenya, bien loin de Marseille, bien loin de moi et de ma vie. La fiction permet ce genre de voyage, ouvre les portes de ces autres vies.


L’intrigue et le scène-à-scène ont été construits patiemment, avant que je n’entame la rédaction entre janvier et mai. Puis sont venues les relectures, les corrections, les retours de mes proches en juin, les retouches.


Quand j’ai remis le manuscrit pour la première fois à mon éditrice, j’ai eu droit à un « Ah bon ? Ce n’est pas un polar marseillais ? »…

Arghhh. Y avait-il un malaise ?

Je n'avais pas pensé "positionnement", je n'avais fait aucun calcul, seulement portée par ma curiosité, mon envie du moment. Sans penser que cela ne cadrait pas avec l'image de la Marseillaise qui écrit du polar. J'ai immédiatement criant de devoir proposer mon texte à un autre éditeur, le cas échéant. J'ai essayé d'enfouir cette angoisse et attendu.


Le premier retour de mon éditrice ( un vocal reçu sur mon téléphone) sur la lecture des premières pages m’a rassurée sur la qualité de mon histoire mais aussi conduite à m'interroger sur le registre que j'avais choisi pour ma voix narrative. J'ai laissé décanter, suis partie quelques jours en vacances et ai relu mon texte à la lumière de cette remarque. J’ai alors pris une décision radicale : j'ai rappelé mon éditrice et lui ai demandé de ne pas poursuivre la lecture de cette version initiale : je voulais réécrire l’intégralité du manuscrit avec un nouveau parti pris d’écriture. Ce fut un travail d’arrache-pied une bonne partie de l’été. Mais je l'ai senti dès les premiers chapitres : je tenais la bonne "voix". Alors sans regret et sans vergogne, j'ai sacrifié les phrases que j'avais pris tant de soin à ciseler pour ma version 1. Et un nouveau texte est né, plus incarné, plus sensible, plus vrai.


Début septembre, j'ai remis cette nouvelle version, augmentée aussi d'une scène importante, réécrire après des échanges nourris avec une de mes bêta-lectrices.


Le rendez-vous à la maison d’édition était fixé au 19 septembre pour le verdict. Quelle angoisse ! Aurais-je convaincu ou me faudrait-il partir en quête d'une autre maison ?


Et là, oh joie ! Elle se dit impressionnée par le travail abattu, par ma manière de donner vie à cet ailleurs si loin de nous et de ce que j’ai fait avant. Elle salue le choix narratif audacieux – mais selon elle gagnant. Bref, elle veut le publier. D’ici quelques jours, nous signerons le contrat. Je repars de cet entretien le cœur en fête.


Le vendredi suivant, mon éditrice a tenu à me présenter une jeune assistante éditoriale qui avait, elle aussi, lu mon manuscrit et beaucoup aimé. Ce rendez-vous dans un salon de thé à Pertuis a été exaltant : le courant est passé tout de suite. Elle avait déjà beaucoup aimé "Cargo Blues" et a parfaitement compris mon nouveau projet. Nous ferions du bon travail et son regard et ses suggestions m'aideraient à parfaire encore ce texte déjà abouti.


Mais pour être honnête, cette rencontre a aussi été l’occasion d’une sacrée désillusion : quand j’ai demandé à mon éditrice une date de parution, elle m’a parlé de janvier… 2027 ! Leur planning de publication est plein et c’est la date qu’elle souhaite pour mon roman. Janvier 2027 ! Une éternité ! Ma patience - et celle des lecteurs qui me disent déjà attendre la suite - serait mise à rude épreuve ...


Le moins qu’on puisse dire est que j’aurai le temps de le peaufiner !

Je crois surtout que j'aurai terminé bien avant et que, d’ici là, je commencerai l’écriture du suivant.

Car oui, j’en ai déjà posé les bases, rassemblé des notes et commencé à bâtir ma galerie de personnages. Je tiens meme un titre possible. Un polar marseillais. J’y reviens !


Et l'aventure continue !

ree

 
 
 

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